Le mystérieux Pawpaw : comment un fruit oublié a refait surface au Québec
Un fruit indigène d’Amérique du Nord… tombé dans l’oubli
Le Pawpaw (Asimina triloba) est longtemps resté dans l’ombre, malgré son importance historique dans plusieurs États américains. En feuilletant un vieil ouvrage culinaire des États-Unis, un passionné découvre que ce fruit autrefois adoré figurait parmi les plus consommés du continent. Surprise : il n’en avait jamais entendu parler.
Ce déclic l’amène à fouiller davantage. Comment un fruit indigène, tropical dans son profil aromatique, avait-il pu disparaître de la mémoire collective ? Et surtout : pouvait-on encore le cultiver au nord, chez nous ?
L’intuition : le Pawpaw peut pousser au Québec
Les recherches confirment que l’asiminier, l’arbre du Pawpaw, peut survivre au sud du Québec. Résultat : il contacte une panoplie de maraîchers pour lancer des tests. La réponse est unanime : « Impossible à cultiver ici », « Si ce fruit a été oublié, c’est qu’il n’est pas bon ».
Mais la curiosité et l’ouverture scientifique l’emportent. Il importe ses propres arbres, plante, observe, expérimente… et au début des années 2000, il goûte enfin aux premiers Pawpaws québécois. Une révolution sensorielle : mangue, banane, crème brûlée, ananas — un fruit unique, crémeux et parfumé.
Un projet qui inspire maintenant tout le Québec
Ce retour du Pawpaw ouvre une voie nouvelle : celle d’un fruit nord-américain qui n’attendait qu’un passionné pour renaître. Aujourd’hui, il gagne en popularité, attire les gastronomes, et inspire même des créations artisanales comme la sauce Petit Pawpaw Noël de La Pimenterie.
0 comments